Archéologie

Le Musée de la Côte-Nord possède une importante collection de pièces archéologiques. La collection totale de la période préhistorique représente environ 1100 outils et fragments d’outils, plus de 8 000 éclats, quelques dizaines de tessons de céramique, de pièces en cuivre et de fragments d’os.

La majorité de ces pièces provient de l’extrémité est de la Basse-Côte-Nord (régions de Brador et de Blanc-Sablon), bien que certaines aient été trouvées sur des sites de la Haute et Moyenne-Côte-Nord (secteurs de Rivière-Pentecôte, Port-Cartier, rivière des Rapides et rivière au Bouleau).

Ces artéfacts ont été mis au jour lors de travaux effectués depuis la décennie de 1960 jusqu’au début des années 1980. Le contexte dans lequel ils ont été découverts varie : si certaines pièces sont le fait de découvertes fortuites, elles proviennent surtout d’interventions archéologiques menées sur le territoire nord-côtier au cours des années.

Les artéfacts préhistoriques de la collection témoignent des périodes d’occupation du Paléoindien, de l’Archaïque maritime, moyen et terminal (complexes Little Passage et Point Revenge), ainsi que de l’épisode Paléoesquimau des cultures Groswater et Dorset, soir quelques 6000 ans d’histoire autochtone.

Outils et fragments
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éclats
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Le poste de pêche de Brador

Le poste de pêche de Brador, au nord-ouest de Lourdes-de-Blanc-Sablon, a révélé dans les années 1980 un passé riche et complexe. À cet endroit se sont côtoyé et succédé des pêcheurs et exploitants bretons, normands, basques, espagnols et euro-canadiens dont les activités étaient centrées sur la chasse au loup-marin et à la baleine, la pêche au saumon et la traite.
La concession accordée vers 1705 à son premier concessionnaire, Augustin Le Gardeur de Courtemanche, avait l’allure d’une colonie permanente où pouvait vivre en saison forte jusqu’à une centaine de personnes d’origine française, canadienne et autochtone. La fouille plus intensive de la résidence principale de ce site a mené à la découverte d’une collection exceptionnelle de plusieurs milliers d’objets, déposés au Musée de la Côte-Nord, témoignant de nombreux aspects de la vie sociale et économique de l’époque.

VIEUX-POSTE
DE SEPT-ÎLES

Le Poste de traite de Sept-Iles est fondé vers 1673 par un groupe de commerçants franco-canadiens. Le célèbre explorateur Louis Jolliet s’associe à son exploitation quelques années plus tard. Ce poste, dépendant de l’apport des chasseurs innus et naskapis, est inclus dans le Domaine du Roi, un vaste territoire compris entre l’Ile-aux-Coudres et la rivière Moisie, loué par l’État à des marchands. Il sera détruit en 1759 par la flotte britannique en route pour conquérir Québec.
Sous le Régime anglais, il est opéré par de nombreux actionnaires avant que la Compagnie du Nord-Ouest, puis la Compagnie de la Baie d’Hudson en contrôle les destinées de 1831 jusqu’à sa fermeture, en 1842.
Durant l’âge d’or du poste, au 19ème siècle, les saumons de la Moisie, ainsi que l’huile des phoques chassés dans l’archipel de Sept-Iles, s’ajoutent aux fourrures (castors, martres, visons, renards etc.) exportées vers le marché européen. La reconstitution actuelle du poste, visitées par des milliers de visiteurs annuellement, s’inspire d’un inventaire des bâtiments réalisé par Edward Harrisson en 1786.