Beaux-arts
La collection Beaux-Arts du musée est représentée par 525 pièces acquises au fil des ans. Elle regroupe de nombreux artistes représentant diverses disciplines telles que la peinture, la gravure, la sculpture, l’estampe, le dessin etc. Le domaine des beaux-arts est majoritairement représenté par les quatre collections qui vous sont ici décrites.
André Michel
Né en Provence, le 22 juillet 1945, André Michel passe son enfance et son adolescence, à Le Pontet en banlieue d’Avignon. Tout en poursuivant des études classiques en philosophie, au Lycée Frédéric Mistral, pour obtenir son baccalauréat, il suit des cours de dessin aux beaux-arts d’Avignon, en cachette de ses parents. Il en remportera le premier prix.
En parallèle à l’enseignement, il entame sa carrière artistique. Sa passion de la peinture se renforcera suite aux rencontres avec Salvador Dalí en Avignon et à Port-Ligatt. Il crée à la même époque un mouvement esthétique surréaliste, « le positionisme » qui met des objets en équilibre dans l’espace. À l’âge de 21 ans il expose à la galerie Ror Volmar à Paris.
Invité à exposer à Montréal au Canada, en 1970, il s’intègre durant quelque temps dans un échange d’enseignants, afin de pouvoir prolonger son séjour. Fasciné par les paysages de la Côte-Nord du golfe Saint-Laurent, il s’installe peu après à Sept-Iles. Il fait des peintures à l’huile qu’il présente à La Havane, au Musée de l’Homme, au Musée national de culture populaire de Mexico et à la Maison de l’amitié des peuples à Moscou. Avec ses peintures, ses livres, ses conférences l’artiste s’attache ainsi à mieux faire connaître les Amérindiens du Québec.
Il est le fondateur de trois musées situés à Sept-Îles : le Musée des Sept-Îles, au Vieux-Poste (1975), le Musée régional de la Côte-Nord (1986), et le Musée Shaputuan (1998). Dans la région de Mont-Saint-Hilaire, en banlieue de Montréal, où il réside depuis 1988, il a œuvré à la fondation du Musée des beaux-arts de Mont-Saint-Hilaire (1995), de La Maison amérindienne (2000), de la Maison Paul-Émile Borduas (2001), puis de la Maison natale d’Ozias Leduc (2005).
La collection André Michel/Beaux-Arts se compose de 22 œuvres correspondant à ces médiums : peintures (10), dessins (9), estampe (1), affiche (1), lithographie (1), sans oublier la mosaïque intitulée « Les Muses » qui orne le plancher du hall d’entrée du musée.
Urgel Pelletier
Le docteur Urgel Pelletier est né à Sainte-Anne-des-Monts, en Gaspésie. Dès l’obtention en 1960 de son doctorat en médecine à l’Université Laval, il s’installe à Sept-Îles où il exercera la médecine pendant près de trente ans. En 1990 il reçoit l’ordre du Mérite nord-côtier et, en 1991, la Faculté de médecine de l’Université Laval lui décerne la « médaille Joseph-Painchaud » en reconnaissance de sa réussite professionnelle et de son implication sociale dans différents domaines d’activités.
Reconnu et apprécié pour ses compétences, son implication dans sa communauté et sa générosité depuis près de quarante ans, le docteur Pelletier faits don au Musée, en 1987, de douze œuvres provenant de sa collection personnelle.
L’année suivante, cet ami des arts offre en don 60 autres œuvres d’artistes canadiens. Parmi les œuvres importantes de cette collection, signalons entre autres les 25 œuvres de son ami le peintre René Richard, un poème manuscrit de Gilles Vigneault ainsi que le très beau livre « Mon oncle Antoine » illustré de six sérigraphies originales d’Antoine Provost.
Contenu : 85 œuvres, sérigraphies, dessins, huiles sur toile et lithographies des artistes suivants : Hugh John Barret, Monique Mercier, Jean-Guy Barbeau, Paul Soulikias, Alfred Pellan, Marcelle Maltais, Aristide Gagnon, André Michel, Réal Arsenault, René Gagnon, Jean-Julien Bourgault, Antoine Dumas, Lorne Bouchard, Antoine Provost et René Richard.
Paul Provencher
L’ingénieur forestier et homme des bois Paul Provencher a déjà fait l’objet d’une présentation plus haut. À ses nombreux talents s’ajoutait celui d’être artiste-peintre.
Les 93 peintures signées Provencher que possède le musée sont principalement des aquarelles. Elles représentent des scènes du mode de vie innu, des familles innues, des expéditions de chasse et de pêche vécues par l’artiste ainsi que des paysages nord-côtiers. Fait à noter, certains environnements reproduits par l’artiste n’existent plus de nos jours, ayant été inondés par les réservoirs des barrages hydroélectriques qui se dressent désormais sur les rivières Manicouagan, Outardes ou Toulnoustouc.
Figurines de Lucien-Gabriel Jourdain et Sabrina Genest
La création de ce magnifique ensemble de figurines s’est amorcée à Uashat (Sept-Îles) en 1981. Réalisées par les artistes Lucien-Gabriel Jourdain, un Innu natif de Uashat, et Sabrina Genest, native de Schefferville, les 35 petites scènes représentées sont fidèles jusque dans les moindres détails aux gestes et manifestations de la culture traditionnelle innue qu’elles veulent ici perpétuer.
Sont représentées les scènes du nettoyage des peaux de castor, de la fabrication des mocassins, de la fabrication d’un canot, du dégraissage de la peau de caribou, du tressage des raquettes, du berceau montagnais, de la cuisson de la bannique, de la préparation des plantes médicinales, de la pêche au harpon, etc.
Les matériaux utilisés dans la réalisation des figurines sont principalement naturels : terre rouge pour les visages, bois pour les mains, lainage de mouton pour les chevelures, écorce de bouleau pour les bases et armature de métal et isolant pour les corps. Les vêtements sont faits de coton, feutre, laine, cuir ou peau de caribou fumée. Enfin, les outils et les bijoux sont en os de caribou et en argent.